Le nouveau Centre de Valorisation et d’Enfouissement Technique (CVET) de Kossihouen va traiter 1.250.000 tonnes de déchets par an
23 mars 2019Le Centre de Valorisation et d’Enfouissement Technique (CVET) de Kossihouen, dans la sous-préfecture de Songon, dans la banlieue d’Abidjan, est désormais opérationnel. La réalisation de cette infrastructure traduit la volonté des autorités ivoiriennes de structurer et moderniser la chaîne de collecte et de transport des déchets solides ménagers du District d’Abidjan. L’objectif étant de traiter par an au moins 1 250 000 tonnes, soit 90 % des déchets produits.
Vendredi 02 novembre 2018. De 22h à 01h, le Centre de Valorisation et d’Enfouissement Technique de Kossihouen (CVET) reçoit ses premiers déchets ménagers. Des camions chargés d’ordures collectées dans le District d’Abidjan y déversent leurs premières cargaisons.
Cette infrastructure, dont les travaux ont été lancés le 19 mars 2018, s’inscrit dans la nouvelle politique de gestion des déchets ménagers. Une politique qui vise à résoudre l’épineuse question de la décharge d’Akouédo (Abidjan). Une décharge ouverte en 1965, et qui a depuis atteint ses limites.
Bâti sur une superficie de 100 hectares, le CVET de Kossihouen a une capacité de 4 millions de tonnes de déchets ménagers et de stockage de sept ans. Pour Alice Tapé, médecin, l’opérationnalisation de ce centre est, en tout point, bénéfique : « La construction de cette infrastructure est d’autant plus salutaire qu’elle contribuera à réduire les risques environnementaux et sanitaires liés à l’amoncellement des ordures, suite aux récurrentes fermetures de la décharge d’Akouédo ». De façon pratique, dès leur arrivée, les camions tasseurs chargés de déchets passent par les ponts bascules pour le pesage. Un système informatique de pointe permet un traitement rapide des données. Après la pesée, les camions se dirigent vers le casier destiné au déversement de déchets, selon un protocole rigoureux. Ils sont à nouveau pesés à vide, avant de sortir du centre. Ces déchets sont enfouis dans des casiers imperméabilisés, par couches successives de 1,5 m alternées de couverture avec du matériau inerte de 20 centimètres d’épaisseur. Ceci, pour réduire les odeurs et les envols de déchets.
Un système permet de récupérer les eaux usées provenant desdits déchets, de les traiter et les réutiliser pour l’arrosage des mêmes déchets, afin d’accélérer la décomposition. Un autre système permet de récupérer et de traiter le biogaz provenant de ces déchets en décomposition. D’un coût de 40,73 milliards FCFA, le centre va générer 6 000 emplois directs et indirects.