Infrastructures: les pistes rurales, facteurs de développement local
23 mars 2019Quatre-vingt-dix pour cent (90 %) du réseau routier ivoirien sont en terre et traversent des zones agricoles. Pour faciliter l’évacuation des produits agricoles et les déplacements des populations, le gouvernement a lancé en 2016, la Stratégie Nationale d’Entretien et de Développement de Routes Rurales (SNEDRR) dotée de 100 milliards de FCFA par an. Au titre du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PSAC), 6 500 km de routes rurales ont été réhabilitées de 2014 à 2018.
« Grâce au reprofilage des routes, nous arrivons à sillonner les villages avec nos remorques pour acheter les noix de cajou », témoigne Zoumana Traoré, opérateur économique à Massala (Région du Worodougou).
Les évacuations des cas d’urgence sanitaire sont facilitées. « En 2015, n’eût été le bon état de la route N’dènoukro-Bouaflé, j’aurais perdu mon fils. Un ami de mon époux, propriétaire d’un véhicule, m’a conduite autour de 23 h au Centre hospitalier régional de Bouaflé, juste à temps pour qu’il reçoive des soins », explique Delphine N’Guessan.
Perspectives
- Accroître le ratio actuel des routes bitumées du réseau interurbain de 8 % à 20 %, d’ici à 2020
- Maintenir le taux d’entretien courant et périodique à hauteur de 60 %
- Atteindre 13 000 km de voies bitumées à l’horizon 2020, contre 7 112 km à fin 2018
- Prolonger l’Autoroute du Nord jusqu’à Bouaké à l’horizon 2020
- Lancer un vaste programme d’études portant sur le bitumage de 2 200 km de routes interurbaines
- Réaliser la Voie de Contournement d’Abidjan, dénommée Y4
- Construire le Corridor Abidjan-Ouagadougou, l’Autoroute de la Côtière Abidjan-Dabou-San Pedro et l’Autoroute de l’Est (Abidjan-Adzopé)