L’histoire du RDR

L’histoire du RDR

Rentré de washington, DC (USA), le 30 juillet 1999, ADO sera porté, le 1er août de la même année, à la tête du RDR, lors d’un congrès mémorable tenu au palais des sports de Treichville.

Création du RDR

Le 27 Septembre 1994, Georges Djéni Kobina à qui la parole a été refusée au Congrès extraordinaire du PDCI-RDA (ancien parti unique), porte sur les fonds baptismaux le Rassemblement Des Républicains( RDR) et se réclame des idéaux du Premier Ministre Ouattara.
Aussi, pour les élections présidentielles de 1995, Djéni Kobina va-t-il demander au Premier Ministre Ouattara devenu en Juillet 1994, Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International, de briguer la magistrature suprême au nom du RDR. Alassane Ouattara décline l’offre, préférant laisser du temps au Président Henri Konan Bédié.

Il a fallu attendre le 3I juillet 1999, soit près d’un an après la mort de Georges Djéni Kobina, pour qu’il accepte de quitter ses fonctions de Directeur Général Adjoint du FMI pour entrer officiellement en politique.

ADO est élu Président du RDR, le  Dimanche 1er Août 1999

Le 1er Août 1999, lors d’un Congrès mémorable, il devient le premier Président du RDR et s on candidat aux élections présidentielles de 2000. C’est alors qu’il va subir toutes sortes d’humiliations : contestation de sa nationalité, mandat d’arrêt international et exil. Son premier exil a lieu en France de Septembre à Décembre 1999.

Coupures de presse témoins de l’événement

Je suis conscient de ma parfaite éligibilité. » (SoirInfo — Lundi le 2 Aout, 1999) — Par Ouattara Muhamed Junior

Les nombreux Républicains qui ont effectué le déplacement hier au palais des Sports de Treichville en sont repartis rassurés et re vigorés. Après sa nomination au poste de président du RDR, M. Alassane Dramane Ouattara (ADO) est intervenu pour donner des indications sur son désir de faire acte de candidature à la présidentielle de l’an 2000. Aucun sujet n’a été occulté ADO a tranché sur le débat concernant sa nationalité, sa filiation et la clause de la résidence, avant de préciser : « Je participerai maintenant au débat politique ». Les débats qui, depuis bientôt quatre ans, animent la classe politique, notamment la nationalité d’Alassane Ouattara, sa filiation et la clause de la résidence ont pris fin hier, du moins si on s’en tient aux révélations du tout nouveau président du RDR.

En effet, à l’occasion du congrès extraordinaire du Rassemblement des Républicains (RDR) qui s’est tenu hier dimanche 1er août au Palais des Sports de Treichville, M. Alassane Ouattara a profité de l’occasion pour mettre un point final au débat sur sa nationalité. Répondant à l’appel à lui lancé par les congressistes, la proposition de sa candidature à la proc haine présidentielle, ADO, comme l’appellent ses militants, n’a guère observé la langue de bois : « Vous m’avez demandé d’être votre candidat pour l’élection de l’an 2000. J’accepte. Je mesure l’importance de la décision que je prends. Je l’assume totalement en pleine conscience de ma parfaite éligibilité eu égard aux documents en ma possession sur les conditions requises en matière de nationalité, de filiation et de résidence ».

Dans le but de donner plus de volume à son affirmation, le président du RDR, se débarrassant des oriflammes et des oripeaux, a également renforcé sa position en observant que sa mère Nabintou Cissé, présente dans la salle et qu’il a présentée au grand public, est originaire de Gbéléban dans le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Pour son père, le mentor du RDR a révélé que El Hadj Dramane Ouattara est originaire de Kong dans le Nord-Est du pays. Tout en prenant le soin de noter : « Il s’est installé à Dimbokro et y était bien connu par Félix Houphouët-Boigny notamment. Notre cour familiale est toujours à Dimbokro et elle est habitée actuellement par mon frère Sinaly Ouattara ». Dans l’optique de mettre définitivement fin « à cette campagne insidieuse », ADO a précisé que les cartes nationales d’identité de ses deux parents « ne datent pas d’aujourd’hui. Aujourd’hui, elles sont encore disponibles ».

L’orateur, tout en affirmant son ivoirité ne s’est pas privé d’interroger les uns et les autres : « Je suis Ivoirien et en tant qu’Ivoirien, je réponds à votre appel. Comment aurais-je pu participer aux élections de 1990, si je n’avais pas ma carte nationale d’identité ? Comment aurais-je pu être désigné vice-président de la BCEAO avec l’accord du Président Félix Houphouët Boigny en 1982, si je n’avais pas une carte nationale d’identité ? Comment le père de la nation pouvait-il permettre à quelqu’un de parrainer la sortie des promotions de la gendarmerie, de la police et de l’armée s’il n’est pas ivoirien ? ».

Pour ADO, répondre par la négative serait « une insulte à toute une communauté et à Houphouët-Boigny ». C’est pourquoi, note-t-il, « je prends solennellement l’engagement de servir mon pays loyalement comme je l’ai servi depuis Dimbokro, Akakro. Pour dire que je n’ai jamais été coupé des réalités de mon pays ».

Le nouveau candidat du RDR à la prochaine présidentielle de l’an 2000 estime pour sa part que si la Côte d’Ivoire veut se hisser au rang des pays démocratiques, elle doit « avoir pour l’an 2000, une commission électorale nationale indépendante, un nouveau découpage électoral, le vote à 18 ans et le bulletin unique ». L’ancien premier ministre d’Houphouët-Boigny a indiqué qu’il est proprement impensable que la Côte d’ivoire soit l’exception des autres pays en matière du vote des jeunes. Aussi, s’est-il interrogé : « La Côte d’Ivoire acceptera-t-elle d’être le seul pays dans la sous-région à ne pas faire voter ses jeunes ? Impensable ! ».

Celui que ses militants appellent le « Brave-tchè » estime qu’il est possible de proposer et de conduire avec les Ivoiriens l’alternance. Pour ce faire, il a exhorté ses militants à dire non aux forces de l’implosion au profit de celles qui donneront au citoyen l’espérance. Abordant le volet économique de sa communication, M. Alassane Dramane Ouattara a défini quatre champs d’action :

  • L’assainissement et la modernisation de la vie publique,
  • L’accélération du développement social, économique et culturel,
  • La réconciliation et la participation de tous à la construction nationale (Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions).

Notons que M. Alassane Ouattara a également plaidé pour une Côte d’Ivoire qui rassure les investisseurs à travers l’impartialité de sa justice. : « Je vous demande, chers compatriotes, en face des petites choses qui peuvent nous diviser, de mettre en avant les grandes choses qui peuvent nous unir ».

C’est donc par cette phrase de feu Félix Houphouët-Boigny que M. Ouattara a mis un terme à son discours, en ayant bien pris le soin de mentionner : « Maintenant, je suis libre, je pourrai participer au débat politique ».

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